L’imprimerie a beaucoup évolué depuis Gutenberg jusqu’à nos jours, avec l’imprimante 3D. Une histoire qui mérite d’être revue de près pour en savoir davantage.
Histoire de l’imprimerie Gutenberg
Origine
L’origine de l’imprimerie de Gutenberg n’est pas très claire. D’après certains historiens, les caractères mobiles auraient vu le jour au 15e siècle, plus précisément en 1454 à l’initiative de Johannes Gutenberg, de nationalité allemande. Toutefois, d’autres historiens dont J-A Delaure s’accordent à dire que son grand frère Jean Gensfleisch, serait le vrai initiateur de ceux-ci. D’après eux, il travaillait chez un moine sacristain qui œuvrait dans l’univers de l’imprimerie vers 1430. A l’époque, il s’agissait d’une imprimerie avec des caractères mobiles en bois.
En 1450, Johannes Gutenberg se lance à son compte grâce à un prêt souscrit chez un banquier alors qu’il était à Strasbourg, œuvrant dans l’orfèvrerie. Spécialiste en alliages et ciselure des métaux, il utilise les fonds pour concrétiser son projet dans le domaine de l’imprimerie. L’arrivée de ces caractères mobiles marque ainsi l’époque de la Renaissance et toute l’histoire de l’humanité.
Imprimerie baptisée Gutenberg
Néanmoins, si l’imprimerie fut baptisée Gutenberg, c’est tout simplement parce que Johannes Gutenberg est considéré comme le vrai créateur de la typographie moderne. D’ailleurs, il a utilisé plusieurs innovations dans son œuvre. Ainsi, au lieu d’utiliser le bois, il a plutôt penché vers l’alliage de plomb et d’antimoine. Grâce à ces matériaux, il obtient des caractères mobiles en métal réutilisables. Plus tard, après de longues recherches, il parvient à créer la presse typographique. Le principe de cet outil est simple : déposer des caractères encrés sur du papier à l’aide d’un levier. Il lui a fallu créer une encre spéciale, c’est là que naît l’encre d’impression avec de nombreuses caractéristiques :
- Particulièrement épaisse
- Brillante à souhait
Gutenberg ne s’arrête pas là
Heureusement, l’encre de Gutenberg est d’excellente qualité. Ainsi, elle ne perfore pas la feuille d’impression contrairement à l’encre de Chine. Il ne s’arrête pas à la presse typographique, il continue par la création des cahiers. Ensuite, il procède à l’amélioration de la presse pour pouvoir imprimer la Bible. Cependant, ce projet l’a mis en faillite et son banquier lui a tout pris, même ses outils. Néanmoins, son projet fut repris par l’imprimeur d’origine allemande Peter Schoeffer, à qui son banquier confie le perfectionnement de sa presse typographique. Le tout premier livre fut cependant imprimé par Gutenberg lui-même : le traité de grammaire de Donat.
La naissance du photocopieur
Quelques siècles plus tard, au 20e siècle, arrive la photocopieuse. L’initiateur n’est autre que Chester Carlson, physicien d’origine américaine. Il invente la xérographie, une technique capable de reproduire des documents. Aujourd’hui, la plupart des photocopieurs en sont équipés. A partir de ce moment-là, d’autres produits sont développés notamment les imprimantes et tous les consommables comme le papier, les encres ou les toners. Devant une forte demande, Chester Carlson continue ses recherches pour trouver la solution qui rendrait possible la reproduction de documents à grande échelle. Pour ce faire, il collabore avec l’allemand Otto Kornei, qui comme lui est aussi physicien mais immigrant des Etats-Unis.
Le 22 octobre 1938 à Astoria, la technique électro photographique est née de cette association. Cette technique se sert d’un rouleau entouré de sélénium, un matériau photoconducteur. Le fonctionnement est simple : la lumière est récupérée pour renvoyer sur les zones obscures du texte. Le procédé sera ensuite utilisé pour la photocopie et l’impression de documents même s’il a fallu attendre environ 10 ans pour qu’il soit exploité. Haloid Company est devenu le propriétaire des droits d’exploitation de cette technique en 1947. Il s’agit d’une société spécialisée en papier photographique de Rochester. Ainsi, la toute première photocopieuse voit le jour en 1949, c’est la référence Xerox Model A. Quelques années plus tard, la première imprimante est sortie, signée par la société Reming.
L’arrivée de l’imprimante 3D
Historique
En 1980, presque un demi-siècle après la sortie de la première imprimante, l’impression 3D est née. En 1986, un américain du nom de Charles W.Hull a mis en place une technique d’impression par stéréolithographie qui permet d’élaborer des prototypes. Ce sont des objets solides fabriqués en copiant un modèle numérique. Aujourd’hui, cette technique est toujours présente notamment dans l’informatique (format STL ou Standard Tessellation Language). En 1988, l’entreprise américaine du nom de Stratasys a élaboré un autre procédé d’impression. Il s’agit de la technique par dépôt de matière fondue.
Une autre technique est créée en 1993, elle est baptisée MJM ou modelage à jets simples. Elle se démarque par l’utilisation de photopolymères. Toutes ces techniques sont regroupées pour donner naissance au terme impression 3D en 1996. Ce n’est qu’à partir de 2005 que l’impression 3D commence à faire parler d’elle. D’ailleurs, à partir de là, son prix devient accessible et son utilisation s’étend au grand public. De nos jours, il est possible de se rendre dans un laboratoire de fabrication pour découvrir l’intérêt de l’impression 3D non seulement dans le milieu industriel mais aussi quotidien.
Principe de l’impression 3D
L’impression 3D sert à fabriquer un prototype à l’aide de couches fines superposées. Une technique qui demande l’ajout de matière de façon progressive. Elle utilise également un système de contrôle équipé d’une commande numérique. Par ailleurs, l’impression 3D destinée au grand public utilise la technique du dépôt de matière fondue. La matière fondue peut être du plastique, elle rend possible la mise en relief qui permet d’obtenir la forme désirée de l’objet 3D. Il s’agit d’objet réutilisable, ce qui permet de faire des économies.